Jacques Guitton peintre, sculpteur, maître-verrier et mosaïste. Agrée auprès des Monuments Historiques Français. Francais  |  English

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Creation et Symbolisme de l'Art Sacré (suite)

Ce que nos maîtres anciens ont réussi à faire avec le “figuratif”, de Giotto à Gauguin, en passant par Cézanne ou Turner, ce que nous admirons en eux, ce qui excite notre sensibilité, ce n'est pas le "coup de patte": c'est le sentiment de vie, c'est LA vie qui "transparait" à travers les personnages. Depuis que l'Homme a pris pour la première fois un crayon, un fusain, un pinceau, une simple pierre pour graver sur une parois de grotte, il y a eu des milliers, des millions de dessinateurs: combien peu de ceux-là ont-ils subsistés à travers les âges? Quelques uns seulement! Les meilleurs techniciens? Non! Mais ceux-là même qui, à travers un personnage, une scène savaient traduire un sentiment humain. Il faut bien comprendre que ce ne sont pas les personnages ou les décors qui importent mais l'ambiance psychologique, dramatique, joyeuse ou mystique qui est le véritable sujet. C'était cela que nos anciens recherchaient éperdûment à travers leur art: tout le reste n'était que support à leur message. De nos jours, l'évolution contemporaine (et c'est sa chance et sa gloire) veut traduire uniquement cette atmosphère et cette ambiance en supprimant tout le côté figuratif visible, réel, pour ne peindre que cette vision métaphysique de l'Homme. C'est cela, l'art contemporain, c'est ce qui en fait sa difficulté, son côté parfois hermétique mais aussi sa grandeur: car n'a-t-on jamais fait une photographie de l'âme ou de l'esprit? C'est dans ce sens que Matisse a dit que "personne ne sait dessiner". Il ne le pensait pas dans le sens technique (c'est de l'apprentissage d'école ou du travail d’atelier) mais dans le sens de la spiritualité, (c'est du ressort du génie). Par contre, si de nos jours de pareils artistes arrivent à s'exprimer, avec talent, sur ce chemin combien ardu, ceux-là sont privilégiés et laisseront une pierre à l'édifice de l'Art. Si pour Schopenhauer l'Art est le meilleur moyen de parvenir à la connaissance pure de l'univers, l'Art sacré est celui de parvenir à la connaissance la moins impure de Dieu. Ainsi l'artiste, impressionné d'une manière intuitive, doit exprimer le divin et par son message doit rendre conscient l'existence de Dieu. L'oeuvre créee oblige donc à penser subjectivement la nature même du Créateur. Elle doit aussi, par les qualités qui lui sont propres, faire ressentir, physiquement, cette présence. Si l'harmonie est réalisée dans une intégration parfaite, l'oeuvre peut aider à accéder au sublime, à l'extase, la Révélation, l'oraison jaculatoire. La sensation éprouvée, l'ambiance, l'atmosphère générale influent sur l'âme et le corps en un principe transcendant. Si l'ensemble de toutes ces données est atteint, je peux dire alors, en valeur absolue, que l'église en tant que bâtiment, les vitraux, les sculptures, la décoration générale, n'ont plus aucune espèce d'importance, puisque le fidèle, en prière ou méditation, pénétré de Dieu, est devenu lui-même Eglise: c'est la synergie totale, car l'objet d'art sacré n'est rien en soi s'il n'a cette finalité de servir l'Homme pour accéder à Dieu et sitôt servi, de se faire oublier de l'Homme qui doit se consacrer à Dieu. Toujours l’exacte volonté de Saint Bernard De Clairveaux.

Si pour Schopenhauer l'Art est le meilleur moyen de parvenir à la connaissance pure de l'univers, l'Art sacré est celui de parvenir à la connaissance la moins impure de Dieu. Ainsi l'artiste, impressionné d'une manière intuitive, doit exprimer le divin et par son message doit rendre conscient l'existence de Dieu. L'oeuvre créee oblige donc à penser subjectivement la nature même du Créateur. Elle doit aussi, par les qualités qui lui sont propres, faire ressentir, physiquement, cette présence. Si l'harmonie est réalisée dans une intégration parfaite, l'oeuvre peut aider à accéder au sublime, à l'extase, la Révélation, l'oraison jaculatoire. La sensation éprouvée, l'ambiance, l'atmosphère générale influent sur l'âme et le corps en un principe transcendant. Si l'ensemble de toutes ces données est atteint, je peux dire alors, en valeur absolue, que l'église en tant que bâtiment, les vitraux, les sculptures, la décoration générale, n'ont plus aucune espèce d'importance, puisque le fidèle, en prière ou méditation, pénétré de Dieu, est devenu lui-même Eglise: c'est la synergie totale, car l'objet d'art sacré n'est rien en soi s'il n'a cette finalité de servir l'Homme pour accéder à Dieu et sitôt servi, de se faire oublier de l'Homme qui doit se consacrer à Dieu. Toujours l’exacte volonté de Saint Bernard De Clairveaux.


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