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Creation et Symbolisme de l'Art Sacré (suite)
Déclaration de Jean XXIII sur l'art sacré (Octobre 1961):
L'Art Sacré a pour fin d'édifier l'homme, de l'améliorer, de
le rendre digne de la vocation chrétienne et capable de prier,
de se recueillir, de se libérer des scories du péché et de la
tendance à gaspiller le temps et les autres dons de l'esprit,
afin de développer ses dimensions intérieures, dans l'union
avec Dieu et dans l'exercice de la charité surnaturelle. L'Art a
un caractère que nous pourrions presque qualifier de sacramentel:
non certes au sens propre du mot, mais en tant que véhicule et
instrument dont le Seigneur se sert pour disposer les âmes aux
prodiges de la grâce. Par lui, les valeurs spirituelles
deviennent comme visibles, davantage à la portée de l'esprit
humain qui veut voir et toucher; l'harmonie des structures, les
formes plastiques, la magie des couleurs sont autant de moyens
qui cherchent à rapprocher le visible de l'invisible, le
sensible du surnaturel.
L'Eglise ne vise rien d'autre qu'à réaliser sa mission d'élévation
et de sanctification de l'homme. Et, de même que les anges sont
des messagers de Dieu et lui présentent nos prières, l'art chrétien
nous élève au-dessus des perceptions sensibles pour nous unir
à Dieu, suivre ses saintes inspirations, faciliter et orienter
nos rapports avec lui.
Directives de la Commission Episcopale pour la Pastorale, la Liturgie et l'Art Sacré
approuvées par l'Assemblée des Cardinaux et archevêques de France
Comme tout autre art et peut-être plus que tout autre, la
Commission reconnaît que l'Art Sacré est "vivant" et
qu'il doit correspondre à l'esprit de son époque, ainsi qu'à
des techniques et à ses matériaux.
Extrait de l'allocution de Pie VII, aux artistes, le 19 mai 1948
L'Art est fils de la nature. Il se penche sur elle, il la
contemple, il l'écoute en silence, non pour lui arracher son
secret, mais pour entendre ses confidences comme on écoute
celles d'une mère. Il n'en fait point sa proie pour étaler aux
yeux indiscrets l'inégalable beauté de son vêtement extérieur;
il n'en fait point son exclave, la torturant pour la plier, défigurée,
aux caprices de sa pensée abscone. Aussi distant d'un réalisme
exagéré, tout mtériel et de mauvais aloi, que d'un faux idéalisme
qui la sacrifie à la fantaisie égoïste et orgueilleuse: avec
un respectueux amour de fils, il devine la transparence de son
voile, il entend l'écho de son chant intérieur et, dans cette
transparence, dans cet écho, il découvre enchanté ce que même
dans les êtres les plus matériels elle recèle d'esprit, de
reflet divin.
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